Page actualisée et vérifiée le 7 novembre 2024

Le surendettement

En bref

Pour une personne physique, le surendettement se caractérise par "l'impossibilité manifeste pour le débiteur, de bonne foi, de faire face à l'ensemble de ses dettes non professionnelles exigibles ou à échoir » (article L711-1 du Code de la Consommation).

Cependant, et quand  les situations budgétaires le permettent, un règlement amiable des dettes peut être négocié auprès des créanciers (si besoin avec l'aide d'un service social ou d'un Point Conseil Budget > source solidarites.gouv.fr).

Sinon, il faudra envisager de saisir la commission de surendettement des particuliers de la Banque de France.

Le remboursement des dettes pourra alors être échelonné. Dans les situations les plus dégradées, un effacement des dettes pourra être obtenu mais à certaines conditions (dans le cadre d'une procédure de rétablissement personnel).

L'opportunité de saisir la commission de surendettement des particuliers doit se faire au cas par cas, selon les perspectives d'évolution de la situation financière et patrimoniale de la personne endettée (notamment si elle est propriétaire d’un bien immobilier, ceci en raison des enjeux quant au devenir de ce bien).

En cas de dettes professionnelles, il est conseillé de faire appel à un professionnel du droit qui vous conseillera dans les démarches à réaliser.

Depuis le 1er janvier 2018, certaines procédures ont été modifiées (on peut citer, par exemple, la suppression de la phase amiable en l’absence d’actif et la mise en place de mesures imposées sans homologation par le juge des contentieux de la protection, ex-juge d’instance, si le débiteur et les créanciers se mettent d’accord). Pour les dossiers de surendettement déposés avant cette date et toujours en cours, il est conseillé de prendre contact avec la Banque de France.

Important : une situation de surendettement n'est pas un motif de mise sous protection juridique (tutelle, curatelle ou sauvegarde de justice, voire habilitation familiale ou entre époux). Seule l'altération médicalement constatée des facultés de la personne vulnérable (au titre de l'article 425 du Code Civil) peut entraîner sa mise sous protection. Pour les personnes majeures protégées surendettées, nous vous invitons à consulter la page que nous y consacrons.

A noter : depuis la fin de l'année 2022, la Banque de France a regroupé ses différents numéros d'appel en un numéro unique, le 3414 (source banque-france.fr)

 

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Pour en savoir plus

Le surendettement, principe général

Le surendettement, c'est quoi ?

Une situation de surendettement se caractérise dès lors que, malgré ses ressources et quelles qu'en soient leurs natures, une personne se trouve dans l'impossibilité de faire face au règlement de l'ensemble de ses dettes non professionnelles (les personnes exerçant une profession indépendante et qui ont des dettes professionnelles relèvent d'autres procédures, évoquées dans le dernier paragraphe de cette page).      

Dans ce cadre, il est possible de s'adresser à la commission de surendettement des particuliers gérée par la Banque de France dans chaque département.

La personne endettée doit être de bonne foi, c'est à dire qu'elle doit fournir l'intégralité des pièces justifiant sa situation et ne pas organiser son insolvabilité.

Elle a la possibilité de se faire assister d'un avocat, notamment si une audience a lieu devant le tribunal judiciaire ou le tribunal de proximité (ou encore et par exemple, en cas d'irrecevabilité du dossier par la Banque de France, de contestations des créanciers sur la recevabilité du dossier ou sur les mesures imposées ...).

Il n'existe pas de montant minimum de dettes pour déposer un dossier de surendettement. Il est souvent évoqué qu'une personne ou un ménage ne doit pas dépasser le montant d'un tiers de ses ressources à consacrer au remboursement de ses emprunts pour éviter une situation de surendettement. Cependant, ce montant indicatif est à mettre en relation avec le niveau de revenus (par exemple, un bénéficiaire du RSA sera surendettée s'il a 5 000 € de dettes et aucun actif, ce qui ne sera pas le cas d'une personne ayant un revenu mensuel de 2 000 € pour ce même montant de dettes).

Procédure de déclaration de surendettement, un déroulement en trois étapes 

le dépôt du dossier

la recevabilité du dossier

les solutions proposées par la commission de surendettement

Important : en cas d'omission ou de dissimilation de certaines informations par le débiteur, des sanctions sont prévues à son encontre (notamment l'irrecevabilité du dossier ou l'annulation du bénéfice de la procédure).

Les scénarios possibles en cas de déclaration de surendettement

- 1ère possibilité : il existe - a priori- une possibilité de régler les dettes, la personne surendetté possédant un bien immobilierle plan conventionnel de redressement (accord entre le débiteur et ses créanciers avec un arbitrage de la commission de surendettement)

- 2ème possibilité : faute d'accord amiable dans le cadre d’un plan conventionnel de redressement (cf. 1ère possibilité) ou si la personne surendettée ne possède pas d’actif, dans l’hypothèse - a priori- d’un règlement possible des dettes > les mesures imposées (sur proposition de la commission de surendettement, ou, en cas de contestation, par décision du juge des contentieux de la protection, ex-juge d'instance, cette décision s'imposant au débiteur et à ses créanciers)

- 3ème possibilité : en l'absence de possibilité de remboursement du débiteur (absence de liquidités et de biens pouvant être vendus) > la procédure de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire (soit sur proposition de la commission de surendettement, soit en cas de contestation, par décision du juge des contentieux de la protection)

- 4ème possibilité : en l'absence de possibilité de remboursement du débiteur (faute de liquidités mais en présence de biens pouvant être vendus) > la procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire (par décision du juge des contentieux de la protection qui est saisi par la commission de surendettement, sous réserve de l’accord de la personne endettée pour vendre ses biens).

- 5ème possibilité : l'irrecevabilité de la demande, l'absence ou l'échec des démarches amiables ou judiciaires > le débiteur s'expose à la saisie de ses revenus et de ses biens.

Surendettement et biens immobiliers 

quand une personne est surendettée et qu'elle est, par exemple, propriétaire de sa maison (ou en accession à la propriété), la question se pose toujours, pour elle, de savoir si une demande auprès de la commission de la Banque de France ne va pas l'obliger à vendre son bien, voire, s'il ne va pas être saisi

c'est effectivement un enjeu important dans les situations où la personne a une capacité de remboursement trop limitée par rapport à l'état de ses dettes

dans ce cas, la possibilité d'un effacement des dettes ne pourra être envisagée que dans le cadre d'une procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire, c'est à dire en passant par la vente du bien immobilier (soit à l'amiable, soit de façon forcée). Si la personne ne se résout pas à engager cette procédure, la probabilité sera forte pour que sa maison soit quand même vendue, mais cette fois de façon judiciaire (aux enchères).

- par contre, pour les dettes qui permettent la mise en place d'un plan conventionnel de redressement, il existe des dispositions pour éviter, dans ce cadre, la vente du bien immobilier, que les dettes concernent le remboursement des prêts immobiliers ou d'autres dettes (avec des dérogations possibles pour prolonger ce plan au-delà du délai des 7 années prévues).

La vente du bien immobilier n’est donc pas systématique si des possibilités de remboursement des dettes sont envisageables.

Surendettement et procédures de saisies

- à défaut d'avoir déposé un dossier de surendettement, une personne endettée s'expose à des saisies (soit directement sur ses revenus, soit sur son compte bancaire, soit par saisie administrative à tiers détenteur). Tous les revenus ne sont pas saisissables (par exemple le RSA, l'ASS, l'APA, l'AAH sous condition...). Un solde bancaire insaisissable, correspondant au montant du RSA, doit être obligatoirement laissé à disposition du débiteur.

- lorsqu'un dossier de surendettement est déposé, la personne surendettée peut demander à la commission de surendettement de procéder à la suspension des saisies (la commission apprécie alors la possibilité de demander cette suspension au juge qui pourra statuer dans ce sens).

- la recevabilité d'un dossier de surendettement conduit à la suspension des saisies (sauf pour les dettes d'obligation alimentaire) pour une durée maximum de deux ans, sous réserve que le débiteur respecte les dispositions prises pour l'apurement de ses dettes et qu'il n’aggrave pas sa situation financière (par exemple, en recourant à un nouveau crédit).

Surendettement et adultes vulnérables (sans mesure de protection juridique

L'endettement concerne de plus en plus de personnes âgées. De même, les personnes souffrant d'handicaps ou de troubles divers sont également exposés à cette situation.

Leur vulnérabilité favorise leurs difficultés à gérer correctement leurs budget et l'abus de tiers est propice à entraîner la création de dettes parfois insurmontables.

Dans le cadre de la gestion d'affaires, vous pouvez aider la personne à constituer un dossier de surendettement à la condition qu'elle atteste de sa situation en le signant (cela sous-entend qu'elle en comprend bien les engagements).

Cette même démarche est possible en cas d'habilitation entre époux ou d'habilitation familiale (à condition que ces habilitations soient générales ou qu'elles mentionnent, de façon spécifique, l'autorisation du juge à réaliser cette démarche dans le cadre d'une habilitation restreinte).

Enfin, la personne vulnérable endettée a la possibilité de donner une procuration à une personne en qui elle fait confiance pour l'aider à compléter le dossier de surendettement (à condition qu'elle le comprenne bien et qu'elle le signe). Ceci est également possible pour une personne de confiance désignée dans le cadre d'un accueil dans un établissement social ou médico-social (EHPAD ou foyer de vie, par exemple) ou d'un accompagnement par un service social ou médico-social (SAVS ou SAMSAH, par exemple). Dans ce cas, la personne de confiance complète le dossier de surendettement qui est ensuite signé par l'adulte vulnérable.

Pour obtenir des conseils, il est possible de s'adresser à une assistante sociale, une conseillère en économie sociale et familiale dans le cadre d'une Aide Educative et Budgétaire ou à un service associatif d'aide aux personnes surendettées (la Banque de France possède les coordonnées de ces professionnels ou de ces bénévoles dans chaque département > certains portent le label  de Point Conseil Budget > source solidarites-sante.gouv.fr).

Important : le fait qu'un adulte vulnérable soit en situation de surendettement n'est pas un motif de mise sous tutellecuratelle ou sauvegarde de justice (voire d'habilitation familiale ou entre époux). Seule l'altération médicalement constatée de ses facultés (au titre de l'article 425 du Code Civil) peut être retenue. Des confusions perdurent à ce sujet, car l'ancien cadre de loi du 3 janvier 1968, en vigueur jusqu'au 31 décembre 2008, retenait la prodigalité comme motif de mise sous protection juridique.

Surendettement et adultes vulnérables sous protection juridique  

Consultez notre page sur le surendettement des majeurs protégés.

Le dépôt du dossier de surendettement

Conditions de dépôt d'un dossier de surendettement

La situation de surendettement doit être caractérisée : la personne concernée doit être dans l'impossibilité manifeste de faire face à l'ensemble de ses dettes passées, présentes ou à venir.

Par exemple : échéances de prêt immobilier, échéances de prêts à la consommation, impayés de loyers, arriérés d'impôts sur le revenu...

A noter : 

certaines dettes ne peuvent pas faire l'objet de remise, de rééchelonnement ou effacement (sauf accord du créancier) : les impayés de pension alimentaire, les amendes pénales, les dommages et intérêts alloués à une victime dans le cadre d'une condamnation pénale et les créances issues de fraudes auprès des organismes de prestations sociales.

- ces dettes doivent néanmoins être mentionnées dans la déclaration de surendettement afin qu'elles soient portées à la connaissance de la commission.

Pour rappel, la personne surendettée doit être de bonne foi au moment de la saisine, c'est-à-dire, qu'elle n'ait pas organisé volontairement son insolvabilité et qu'elle soit sincère dans sa déclaration.

Aspects pratiques du dépôt d'un dossier de surendettement

Le dossier de surendettement comprend :

un formulaire cerfa n°13594*02 à compléter (source service-public.fr) avec l’aide, si besoin, de la notice explicative de la Banque de France.

- des pièces justificatives (source banque-france.fr).

une lettre signée demandant à bénéficier de la procédure de traitement des situations de surendettement (en expliquant la situation actuelle et les raisons du surendettement). Le site inc-conso.fr propose un modèle de courrier pouvant servir de référence.

Envoi du dossier de surendettement :

- soit transmis, sur place, au secrétariat de la commission de surendettement du domicile de la personne (voir les adresses en cliquant sur ce lien du site de la banque-france.fr). Une attestation de dépôt est remise.

soit adressé par courrier (de préférence en lettre recommandée) à : Banque de France Surendettement - TSA 41217 - 75035 PARIS CEDEX 01

Coût : le recours à la commission de surendettement des particuliers est gratuit.

Délais : la commission dispose d'un délai de trois mois pour donner sa réponse sur la recevabilité (ou non) du dossier.

A noter : il est désormais possible de déposer un dossier de surendettement en ligne (source > particuliers.banque-france.fr). Cette procédure est cependant réservée aux particuliers déposant seul leur dossier (absence de co-déclarant) et qui ne sont pas placés sous protection juridique (tutelle, curatelle ou sauvegarde de justice).

Inscription au FICP et surendettement

La saisine de la commission de surendettement a pour incidence l'inscription de la personne endettée au fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP > source service-public.fr).

Cette inscription a pour conséquence de ne plus pouvoir obtenir de crédit tant que les emprunts en cours ne sont pas totalement remboursés. 

C'est la raison pour laquelle le dépôt d'un dossier de surendettement doit toujours être apprécié dans la particularité de la situation de l'adulte vulnérable (revenus + actifs / endettement).

La recevabilité du dossier de surendettement

Conditions de recevabilité d'un dossier de surendettement

Pour envisager d’accepter le dossier, la commission doit déterminer si la situation de surendettement de la personne est caractérisée. 

La commission peut se faire communiquer tout renseignement qu'elle jugerait utile auprès de la personne surendettée et de ses débiteurs.

Elle procède à un inventaire du passif et de l'actif de la personne surendettée. Cet inventaire est mis en relation avec les revenus et les charges mensuelles du débiteur, ainsi que son patrimoine.

Deux cas de figure se présentent :

- soit la commission de surendettement considère que le dossier est recevable

- soit elle considère que le dossier n’est pas recevable.

Recevabilité de la demande de la personne surendettée

Après étude du dossier de surendettement, la commission considère que la demande de la personne surendettée est recevable.

Elle le notifie par un courrier recommandé avec accusé de réception à l'ensemble des personnes suivantes : 

- le demandeur (ou son représentant légal si la personne est placée sous tutelle ou sous curatelle, voire sous sauvegarde de justice avec mandat spécial)

- les créanciers

- les établissements gérants les comptes du demandeur

- les éventuelles caisse d'allocations familiales dont relève le demandeur.

Les procédures d'exécution sont suspendues automatiquement pour une période de deux ans, au maximum.

Les banques ont alors l'interdiction d'exiger le remboursement du (ou des) découvert(s) bancaire(s), de prélever des frais sur rejet de prélèvements automatiques ou de supprimer les moyens de paiement de la personne.

Les créanciers peuvent contester la décision de recevabilité dans les 15 jours qui suivent sa notification, par lettre recommandée avec accusé de réception adressée au secrétariat de la commission. Les effets de la décision de recevabilité ne sont pas pour autant suspendus. Il appartient au tribunal judiciaire de statuer sur cette demande, soit en confirmant la recevabilité (la procédure se poursuit), soit en déclarant l'irrecevabilité (la procédure se clôture). 

Non-recevabilité de la demande de la personne surendettée

Après étude du dossier de surendettement, la commission déclare la demande irrecevable.

Une lettre recommandée indique les motifs de la décision et elle n'est adressée qu'au seul demandeur (ou à son représentant légal).

Il est possible de faire appel de cette décision mais dans un délai maximum de 15 jours.

Il appartient au tribunal judiciaire ou au tribunal de proximité (ex-tribunaux d'instances) de statuer sur cet appel, soit en confirmant l'irrecevabilité (la procédure se clôture), soit en déclarant le dossier recevable et l'instruction du dossier se poursuit.

Le plan conventionnel de redressement

Le plan conventionnel de redressement en cas de surendettement, c’est quoi ?

Le projet de plan conventionnel de redressement est une proposition d'accord entre la personne surendettée et les créanciers, dans l'hypothèse où il est possible d'envisager  un règlement amiable des dettes. 

La dette doit être remboursable et la personne surendettée doit posséder un bien immobilier (si elle n’en possède pasreportez-vous à notre paragraphe suivant consacré aux "mesures imposées").

Un budget est établi afin que la personne puisse faire face à ses charges courantes (par exemple, ses frais d’alimentation et de transport, ses factures d'énergie, ses cotisations d’assurances et de mutuelle complémentaire…). 

Il appartient à la commission de fixer ce "montant minimum", soit en se basant sur les frais réels (habitation, mutuelle...), soit en se basant sur un barème (frais de transports, frais d'énergie...).

Si la personne surendettée vit en couple (mariage, Pacs ou concubinage), la commission prend également en compte les ressources du partenaire pour établir ce budget « hors remboursement de dettes ».

Le montant de budget mensuel laissé à disposition de la personne surendettée ne peut être inférieur à celui du RSA.

Ce plan conventionnel de redressement peut prévoir, par exemple, le report, le rééchelonnement ou la remise de dettes, l’utilisation de l’épargne pour le règlement de certaines dettes, ou encore,  la vente de certains biens.

La durée maximale du plan est de 7 ans (au-delà, par dérogation, si le remboursement des prêts immobiliers ou d'autres dettes évitent la vente de la résidence principale.

A réception du projet de plan conventionnel de redressement, les créanciers ont un délai de 30 jours pour refuser la proposition faite par la commission. Passé ce délai et en l'absence de réponse, l'accord du créancier est acquis.

Selon les réponses des deux parties (la personne surendettée et ses créanciers), deux possibilités :

l’acceptation du plan conventionnel de redressement 

le refus du plan conventionnel de redressement.

Acceptation du plan conventionnel de redressement

En cas d'accord entre la personne surendettée et ses créanciers, le plan conventionnel de redressement amiable est rédigé et signé par chaque partie et par le président de la commission. 

La personne surendetté est tenue de respecter le remboursement de ses dettes sur la base du plan établie (dates d’échéances des règlements et montants dus).

Si la personne surendettée ne tient pas ses engagements, le plan n'est plus applicable et les créanciers sont à nouveau en droit de réclamer le remboursement intégral des sommes leur restant dues. L’annulation du plan conventionnel intervient dans un délai de 15 jours après une mise en demeure d’un des créanciers si les sommes à devoir n’ont pas été réglées.

A titre exceptionnel, la personne surendettée pourra déposer un nouveau dossier de surendettement à la condition de circonstances particulières ayant motivé le non-respect du premier plan conventionnel de redressement.

Refus du plan conventionnel de redressement

En cas de désaccord entre la personne surendettée et ses créanciersla commission constate l'échec de la procédure par procès-verbal.

La personne surendettée en est informée par lettre recommandée avec accusé de réception. 

Dans un délai maximum de 15 jours ans suivant cette notification, elle peut néanmoins demander à la commission d'imposer certaines mesures (voir notre paragraphe suivant, "Les mesures imposées").

A défaut, le dossier de surendettement est clôturé et les créanciers peuvent poursuivre les procédures de recouvrement des sommes réclamées.

 

 

Les mesures imposées par la commission ou le juge des contentieux de la protection

Les mesures imposées en cas de surendettement, c'est quoi ?

Lorsque le dossier de surendettement est recevable et que les dettes sont remboursables à partir de nouveaux échéanciers, la commission de surendettement constate que la situation du débiteur n'est pas irrémédiablement compromise.

La commission peut alors orienter sa décision vers des "mesures imposées" :

- soit directement après le dépôt du dossier de surendettement (si la personne surendettée ne possède pas de bien immobilier)

- soit après l'échec des négociations entreprises dans le cadre du plan conventionnel de redressement (si la personne surendettée possède un bien immobilier) cf. notre paragraphe précédent.

Les mesures imposées directement après le dépôt du dossier

Les mesures qui sont directement imposées concernent les personnes surendettées qui ne possède pas de bien immobilier

Dans un premier temps, la commission doit constater qu'aucun accord amiable n'est possible entre la personne surendettée et ses créanciers. 

La commission en informe les deux parties (par courrier recommandé avec accusé de réception). Celles-ci disposent d'un délai de 30 jours pour adresser leurs remarques à la commission.

Passé ce délai, la commission étudie les mesures qu'elle va imposer au débiteur et à ses créanciers sur la base d'un "budget vie courante" de la personne surendettée. 

Ce budget a pour objectif de déterminer le montant des sommes minimum à laisser à disposition de la personne surendettée pour faire face à ses dépenses courantes (en fonction de ses ressources personnelles et celles du couple éventuel). Certaines sommes sont définies à partir d'un barème, d'autres, en fonction des dépenses réelles.

Le montant de budget mensuel laissé à disposition de la personne surendettée ne peut être inférieur à celui du RSA.

Ensuite, à partir de ce "budget vie courante" et de la situation d'endettement, la commission propose au débiteur et à ses créanciers des mesures imposées par courrier recommandé avec accusé de réception.

Ces mesures imposées sont, par exemple :

- la mise en place d'un moratoire d'une durée maximum de deux ans avec, ensuite, la mise en place d'un plan de remboursement des dettes 

- un apurement des dettes sur une période pouvant aller jusqu'à un maximum de 7 ans (sauf exception)

- la réduction des taux d'intérêts

- exceptionnellement, l'effacement de créances (pour partie ou en totalité) ...

A réception du courrier de la commission informant le débiteur et ses créanciers de la proposition des mesures imposées, les deux parties peuvent contester celles-ci dans un délai de 30 jours :

en absence de contestation, les mesures imposées s'appliquent

en cas de contestation, un courrier motivé doit être adressé par lettre recommandée au secrétariat de la commission de surendettement qui le transmet ensuite au juge des contentieux de la protection (ex-juge d'instance).

Si le juge des contentieux de la protection est saisi (donc en cas de refus des mesures imposées par la commission), il convoque la personne surendettée et ses créanciers à une audience :

soit il impose des mesures (sur la base d'une application totale ou partielle des mesures décidées par la commission)

soit il décide de l'ouverture d'une procédure de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire (cf. paragraphe suivant).

Les différentes parties (le débiteur et les créanciers) ont la possibilité de faire appel de ce jugement.

Les mesures imposées après l’échec d’un plan conventionnel de redressement

Quand la personne surendettée est propriétaire d’un bien immobilier et que le projet d’un plan conventionnel de redressement n’a pas abouti, la commission de surendettement peut imposer des mesures.

La condition est qu’après le constat d’échec du plan conventionnel de redressement, la personne surendettée saisisse à nouveau la commission dans un délai maximum de 15 jours (en vue d'obtenir des mesures imposées).

Attention : passé ce délai, si la personne surendettée (ou son représentant légal) n'a entamé aucune démarche dans ce sens, elle s'expose à nouveau à des procédures juridiques de la part de ses créanciers, comme c'était le cas avant le dépôt de son dossier de son surendettement.

Une fois la demande de la personne surendettée reçue, la commission doit constater qu'aucun accord amiable n'est survenu entre la personne surendettée et ses créanciers dans le cadre d'un plan conventionnel de redressement. 

Elle en informe alors les deux parties (par courrier recommandé avec accusé de réception). Celles-ci disposent d'un délai de 30 jours pour adresser leurs remarques à la commission.

Passé ce délai, la commission étudie les mesures qu'elle va imposer au débiteur et à ses créanciers sur la base d'un "budget vie courante" de la personne surendettée. Ce budget a pour objectif de déterminer le montant des sommes minimum à laisser à disposition de la personne surendettée pour faire face à ses dépenses (en fonction de ses ressources personnelles et celles du couple éventuel). Certaines sommes sont définies à partir d'un barème, d'autres, en fonction des dépenses réelles.

Le montant de budget mensuel laissé à disposition de la personne surendettée ne peut être inférieur à celui du RSA.

Ensuite, à partir de ce "budget vie courante" et de la situation d'endettement, la commission propose au débiteur et à ses créanciers des mesures imposées par courrier recommandé avec accusé de réception.

Ces mesures imposées sont, par exemple :

- la mise en place d'un moratoire d'une durée maximum de deux ans avec, ensuite, la mise en place d'un plan de remboursement des dettes 

- un apurement des dettes sur une période pouvant aller jusqu'à un maximum de 7 ans (sauf exception, par exemple, pour permettre le remboursement du prêt immobilier en cours ou le remboursement des dettes afin d'éviter la vente du bien immobilier, quand il s'agit de la résidence principale)

- la réduction des taux d'intérêts

- la réduction du montant du prêt immobilier restant à devoir dans l'hypothèse où le débiteur vend sa résidence principale

- exceptionnellement, l'effacement de créances (pour partie ou en totalité) ...

A réception du courrier de la commission informant le débiteur et ses créanciers de la proposition des mesures imposées, les deux parties peuvent contester celles-ci dans un délai de 30 jours :

en absence de contestation, les mesures imposées s'appliquent

en cas de contestation, un courrier motivé doit être adressé par lettre recommandée au secrétariat de la commission de surendettement qui le transmet ensuite au juge des contentieux de la protection (ex-juge d’instance).

Si le juge des contentieux de la protection est saisi (donc en cas de refus des mesures imposées par la commission), il convoque la personne surendettée et ses créanciers à une audience :

soit il impose des mesures (sur la base d'une application totale ou partielle des mesures décidées par la commission)

soit il décide de l'ouverture d'une procédure de rétablissement personnel, avec ou sans liquidation judiciaire (cf. paragraphes suivants).

Les différentes parties (le débiteur et les créanciers) ont la possibilité de faire appel de ce jugement.

Mesures imposées, bon à savoir :

La personne surendetté est tenue de respecter le remboursement de ses dettes dans le cadre des mesures imposées (dates d’échéances des règlements et montants dus).

Si la personne surendettée ne tient pas ses engagements, l’accord n'est plus applicable et les créanciers sont à nouveau en droit de réclamer le remboursement intégral des sommes leur restant dues. 

Si la situation financière de la personne surendettée vient à se dégrader après la mise en place de mesures imposées, elle peut demander à la commission de l'orienter vers un plan de rétablissement personnel, avec ou sans liquidation judiciaire. Il lui revient de justifier que sa situation financière est irrémédiablement compromise pour obtenir l'ouverture d'une de ces deux procédures.

 

La procédure de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire

La procédure de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire, c’est quoi ?

Les difficultés financières de la personne surendettée sont trop importantes pour envisager la mise en place d'un plan conventionnel de redressement ou des mesures imposées (concrètement, elle n'a ni patrimoine, ni possibilité de rembourser ses dettes).

Cette procédure permet l'effacement de ses créances sans que les biens qu'elle possède soient vendues (ceux-ci n'ayant pas de valeur marchande, par exemple, des meubles de valeurs courantes ou un véhicule de faible valeur).

De façon pratique : 

la situation financière de la personne surendettée est irrémédiablement compromise (de façon pratique, un plan conventionnel de redressement ou des mesures imposées n'amélioreraient pas sa situation financière ; cf. nos deux paragraphes précédents).

la personne surendettée ne possède pas de patrimoine (au sens de l'absence ou de l'insuffisance d'actif représentant une valeur financière).

La commission doit avertir la personne surendettée et ses créanciers de sa décision d'ouvrir une procédure de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire (par lettre recommandée avec avis de réception).  

Elle doit également faire publier sa décision dans le Bulletin Officiel des Annonces Civiles et Commerciales (BODACC).

Le déroulement de la procédure de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire

1/ Accord du débiteur et de ses créanciers :

La commission de surendettement informe les différentes parties par courrier simple.

La procédure de rétablissement personnel s'impose et sa notification aux créanciers conduit à l'effacement des dettes de la personne surendettée.

2/ Contestation du débiteur ou de ses créanciers :

Un courrier motivé doit être adressé par lettre recommandée au secrétariat de la commission de surendettement qui le transmet ensuite au tribunal judiciaire ou au tribunal de proximité.

Le juge des contentieux de la protection (ex-juge d'instance), convoque ensuite la personne surendettée et ses créanciers à une audience :

soit il confirme le rétablissement personnel sans liquidation judiciaire

soit il demande l'ouverture d'une procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire, sous réserve que la personne surendettée lui donne son accord (cf. paragraphe suivant)

soit il décide de saisir la commission de surendettement afin que celle-ci étudie la possibilité d'un plan conventionnel de redressement ou des mesures imposées (dans ce cas, vous pouvez-vous référez à nos deux paragraphes qui y sont consacrés dans cette même page).

Procédure de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire, bon à savoir

le rétablissement personnel sans liquidation judiciaire n'entraîne pas l'effacement des dettes professionnelles (cf. dernier paragraphe de cette page).

la personne bénéficiaire d'une procédure de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire est inscrite pendant une durée de cinq ans au fichier national des remboursements des crédits aux particuliers (FICP > source service-public.fr). Elle ne peut plus recourir à un nouvel emprunt bancaire pendant cette période.

 

 

La procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire

La procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire, c’est quoi ?

Les difficultés financières de la personne surendettée sont trop importantes pour envisager la mise en place d'un plan conventionnel de redressement ou des mesures imposées (concrètement, elle n'a pas la possibilité de rembourser ses dettes mais elle dispose d'un patrimoine pouvant être vendu).

Cette procédure permet l'effacement de ses créances sous réserve qu'elle donne son accord pour la vente de ses biens et l'utilisation de son éventuelle épargne.

De façon pratique :

La procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire est engagée par la commission de surendettement à trois conditions :

la situation financière de la personne surendettée est irrémédiablement compromise (de façon pratique, un plan conventionnel de redressement ou des mesures imposées n'amélioreraient pas sa situation financière) cf. nos deux paragraphes précédents

la personne surendettée possède un patrimoine (au sens de la présence d'un actif représentant une valeur financière). La vente des biens et l'utilisation de son éventuelle épargne est susceptible d'effacer une partie des dettes (à l'exclusion de la vente des objets nécessaires à la vie courante ou ceux dont la vente générerait plus de frais qu'elle n'en rapporterait).

- la personne surendettée doit donner son accord pour bénéficier de cette procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire.

La saisie du juge pour la liquidation judiciaire

Le juge des contentieux de la protection (ex-juge d'instance) est ensuite saisi par la commission pour l'ouverture de la procédure :

il convoque les différentes parties à une première audience afin d'apprécier si la situation du débiteur est irrémédiablement compromise et si celui-ci est de bonne foi

auquel cas, il prononce l'ouverture de la procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire (sa décision est publiée dans le Bulletin Officiel des Annonces Civiles et Commerciales > BODACC)

il la possibilité de désigner un mandataire qui dispose de 6 mois pour dresser un bilan de la situation économique et sociale du débiteur

il peut suggérer à la personne surendettée de solliciter une mesure d'aide ou d'action sociale, par exemple une mesure d'accompagnement social personnalisé (cf. notre page au sujet des mesures à caractère social)

l'ouverture de la procédure a pour effet de suspendre et d'interdire les procédures d'exécution ou d'expulsion en cours 

dans le même temps, la personne surendettée ne peut prendre l'initiative de vendre ses biens sans l'accord du mandataire

si un mandataire est désigné, celui-ci doit, avant le terme des 6 mois, communiquer son bilan au greffe du juge des contentieux de la protection, ainsi qu'au débiteur et aux créanciers (ces derniers doivent faire part de leurs éventuelles contestations au plus tard 15 jours avant l'audience de liquidation).

L’audience en liquidation judiciaire

Le juge des contentieux de la protection convoque le débiteur et ses créanciers lors d’une l'audience de liquidation judiciaire.

Sur la base du bilan du mandataire (s'il en a désigné un) et à partir de l'ensemble des éléments du dossier, le juge :

statue sur les éventuelles contestations

arrête le montant des créances.

Le juge a la possibilité de :

prononcer la liquidation judiciaire du patrimoine et désigne un liquidateur mandaté pour vendre (à l'amiable ou judiciairement) les biens de la personne surendettée, dans les 12 mois qui suivent son jugement

clôturer la procédure pour insuffisance d'actif

ou demander la mise en place de mesures imposées (plutôt qu'une vente judiciaire des biens).

Son jugement peut être contesté en appel.

Fin de la procédure de rétablissement personnelle avec liquidation judiciaire

Si le juge des contentieux de la protection a prononcé un jugement de liquidation judiciaire des biens de la personne surendettée, le mandataire propose un projet de répartition du produit de la vente entre les créanciers (ceux-ci ont la possibilité de contester ce projet, le juge arbitrant les éventuels litiges)

La vente des biens a lieu après la validation du projet de répartition par le juge.

Le juge prononce, après leurs ventes, un jugement de clôture : 

soit par une extinction du passif si les sommes recouvrent la totalité des créances

soit par un effacement des dettes si les sommes issus des ventes ne permettent pas de rembourser la totalité des créances (insuffisance d'actif).

Mais dans ces deux cas, à l'exception des dettes de pension alimentaire, des amendes pénales, des dommages et intérêts dus à une victime et, enfin, des sommes redevables à un particulier qui se serait porté caution.

Procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire, bon à savoir

le rétablissement personnel avec liquidation judiciaire n'entraîne pas l'effacement des dettes professionnelles 

la personne bénéficiaire d'une procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire est inscrite pendant une durée de cinq ans au fichier national des remboursements des crédits aux particuliers (FICP > source service-public.fr). Elle ne peut plus recourir à un nouvel emprunt bancaire pendant cette période.

Dettes professionnelles et surendettement

Sont qualifiées de dettes professionnelles les créances issues d'une activité professionnelle indépendante. 

Les dettes professionnelles sont exclues du champ de compétence de la commission de surendettement des particuliers.

Pour les personnes vulnérables (sans mesure de protection juridique) qui ont ce type de dettes, la seule gestion d'affaires ne peut, en général, suffire.

La fréquente complexité des démarches à entreprendre recommande de prendre conseil auprès d'un professionnel du droit (avocat, notaire, liquidateur judiciaire...). 

D’autant qu’en cas de dettes professionnelles, l’impact sur les revenus conduit souvent à des dettes personnelles (la commission de surendettement des particuliers doit-elle être saisie pour ces dettes personnelles ?).

La procédure pour les dettes professionnelles se réalise devant le tribunal de commerce ou le tribunal judiciaire, selon l'activité qui était menée par la personne endettée. Cette procédure permettra d'envisager un redressement ou une liquidation judiciaire de l'entreprise en y incluant éventuellement les dettes personnelles.

A noter :

-  la procédure de rétablissement professionnel (source entreprendre.service-public.frpour une personne à son compte, qui n'a pas de salarié et un actif limité, peut constituer une solution.

- une personne qui est à son compte, qui n'a pas de dettes professionnelles mais des dettes personnelles, relève de la procédure de surendettement des particuliers.

Textes de référence

Sur la définition d’une situation de surendettement : article L711-1 du Code de la Consommation

Sur la saisine de la commission de surendettement des particuliers : articles L721-1 à L721-7 du Code de la Consommation

Sur la recevabilité du dossier :  article L722-1 du Code de la Consommation 

Sur la suspension des procédures d'exécution : article L722-2 du Code de la Consommation

Sur le plan conventionnel de redressement : articles L732-1 à L732-3 du Code de la Consommation

Sur les mesures imposées : articles L733-1 à L733-17 du Code de la Consommation

Sur la notion de "situation irrémédiablement compromise" et celle "d'actif dépourvu de valeur" : article L724-1 alinéa 2 du Code de la Consommation

Sur le rétablissement personnel sans liquidation judiciaire : articles L741-1 à L741-9 du Code de la Consommation

Sur le rétablissement personnel avec liquidation judiciaire : articles L742-1 à L742-25 du Code de la Consommation

Sites Internet

Le surendettement : vosdroits.service-public.fr

Site officiel de la Banque de France : banque-france.fr 

Joindre la Banque de France : 3414 (source banque-france.fr)

Informations du Ministère de la Justice : vos-droits.justice.gouv 

Modèle Cerfa de déclaration de surendettement : cerfa n°13594*02 (source service-public.fr)

Les types de revenus saisissables et insaisissables : service-public.fr

Modèle de courrier pour demander la mise en place de mesures imposées par la commission de surendettement : service-public.fr

Procédure simplifiée pour les dettes professionnelles (si avant sa mise sous protection, la personne avait une activité indépendante de taille réduite > source : service-public.fr)

Site conseil de la Banque de France sur la gestion de l'argent : mesquestionsdargent.fr

Pour tout conseil, liste des Points Conseil Budget labellisés (source solidarites-sante.gouv.fr)

Journal Officiel des Annonces Civiles et Commerciales : BODACC.fr

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